CM Philosophie ancienne et médiévale
Master Mondes anciensParcours Interdisciplinaire des mondes de l'Antiquité (MIMA)
Description
Aristote : physique, métaphysique, étude du vivant
Alors que Platon avait tenté d’identifier la science à la seule dialectique comme connaissance des formes intelligibles et avait profondément critiqué la possibilité de fonder une science des choses sensibles, Aristote, l’élève rebelle, soumit de son côté la dialectique et les formes intelligibles à une critique féroce et entreprit de fonder définitivement la physique comme science, en tirant parti des premiers discours sur la nature (l’« historia peri physeôs » des « physiologues » de l’école de Milet, d’Anaxagore, de Démocrite…), mais aussi des critiques et avancées platoniciennes telles qu’elles apparaissaient dans le Timée et déjà dans le Phédon. C’est ainsi une immense entreprise d’étude de la nature, depuis l’étude des éléments et la cosmologie jusqu’à l’étude des vivants en général et des animaux en particulier, que lança Aristote, sur le fondement d’une nouvelle étiologie (réflexion sur la causalité comme telle), qui n’était à vrai dire pas sans lien avec la critique fondamentale opérée par Platon lui-même. Or, dans cette recherche de philosophie naturelle, c’est en définitive le sort même de la métaphysique qui se joue.
Compétences visées
Au terme de cette formation, l’étudiant est capable de s’orienter dans une période de l’histoire de la pensée, de restituer les thèses et arguments d’un auteur, de se décentrer des représentations communes, de chercher dans les systèmes de pensée du passé des outils pour penser le présent.
Bibliographie
Bibliographie de base (titres devant être lus) :
– Aristote, Physique, présentation, traduction et notes par Pierre Pellegrin, Paris : GF Flammarion, 2000 (notes abondantes à consulter ; attention : ces notes ne sont pas éditée dans le volume d’œuvres complètes chez GF Flammarion ; il vaut mieux acquérir les titres d’Aristote en volumes séparés).
– Aristote, Métaphysique, trad. J. Tricot, Vrin, 1966.
– Aristote, De l’âme, trad. J Tricot, Vrin, 1965.
Bibliographie complémentiare (titres devant au moins être parcourus) :
– Platon, Phédon, introduction, traduction et notes par Monique Dixsaut, Paris : GF Flammarion, 1991.
– Platon, Timée, introduction, traduction et notes par Luc Brisson, Paris : GF Flammarion, 5e éd. 2001.
– Aristote, Parties des animaux, trad. P. Louis, Les belles Lettres, 1957. Ou : trad. P. Pellegrin, GF Flammarion, 2011.
NB : on ne fera pas de distinction systématique entre séances de TD et séances de CM ; les travaux dirigés sur textes se feront au rythme imposé par le développement du cours.
Une sélection de titres de littérature secondaire sera fournie à la rentrée. Des documents touchant le vocabulaire technique de Platon et d’Aristote seront fournis au fil du semestre.